Je m’appelle Hélène MARIE, je suis depuis quelques mois la secrétaire du COREVIH Ile de France Sud.

J’ai la chance d’habiter un pavillon avec jardin dans une petite ville, permettant de supporter bien mieux que pour beaucoup d’autres ce confinement, mais le manque de contact avec mes enfants et petits-enfants se fait terriblement ressentir.

Je travaille à Henri Mondor en étroite collaboration avec Philippe SAGOT, coordonnateur et également avec Dominique SALMON, Présidente et Jérôme ANDRÉ Vice-Président du COREVIH.

Depuis le 17 mars je suis en télétravail et j’assure du mieux possible mes missions dans ce contexte difficile, toujours en lien avec Philippe SAGOT et son soutien permanent.

J’aide à la mise à jour du site internet en recueillant les informations émanant des différents sites hospitaliers via les TECs. J’assure la continuité de la communication en transmettant aux TECs ou autres destinataires, les différentes informations émanant du groupe Mondor ou de divers correspondants. Le secrétariat est le relais entre les TECs et le coordonnateur et autres partenaires afin de régler leurs différentes demandes.

Nous maintenons un lien entre tous les personnels du COREVIH et avec la présence et soutien de Jérôme ANDRÉ, Vice-Président du COREVIH IDF Sud, par des réunions via conférences téléphoniques et visioconférences que je programme à la demande de Philippe SAGOT, initialement bihebdomadaires pour un réel accompagnement de tous, celles-ci sont maintenant hebdomadaires, mais nous restons à l’écoute des TECs pour répondre aux moindres difficultés qu’ils(elles) rencontrent.

Je profite de cette situation particulière pour mettre à jour tous les groupes contacts des différents acteurs et partenaires du COREVIH IDF Sud et revoir tous les documents et fichiers de nos différents dossiers (mise à jour et classement).

Je suis fière de faire partie de cette équipe si accueillante et pour laquelle nos chefs sont toujours extrêmement bienveillants.

 

Hélène MARIE
Assistante médico-administrative COREVIH IDF Sud / Henri Mondor

Dans le contexte actuel, j’ai mis en place un Dispositif de dépistage ciblé du personnel de l’hôpital suspect (symptomatique) de COVID 19. Pour des raisons de localisation nous avons transformés mon bureau (et oui je suis sans bureau fixe depuis), un box de consultation CeGIDD et un box de prélèvement en dispositif COVID 19. Le personnel du CeGIDD a été mobilisé avec 2 infirmières et depuis le 17 mars nous avons progressivement monté en charge avec au total déjà 170 consultations dépistage COVID 19 .

Nous réalisons des prélèvements naso pharyngés qui nécessite des précautions d’hygiène (air et contact) ainsi qu’un habillage et déshabillage entre les patients. Les suivis sont assurés en téléconsultation par moi et 2 médecins de pathologie professionnelle jusqu’à la reprise. En cas de signe de gravité les soignants sont hospitalisés sans passage par les urgences.

Nous avons fermé la partie dépistage IST sans rendez-vous du CEGIDD. Par contre, je continue de suivre en téléconsultation mes patients VIH, PREP et les AES. Je vois aussi les IST symptomatiques sur rdv. Je m’occupe également de la PASS où la situation est encore plus complexe.

 

Evguenia KRASTINOVA
Médecin infectiologue responsable CeGIDD, PASS
ARES, Sorbonne Université, IPLESP, Inserm UMR 1136
Membre du Bureau du COREVIH IDF Sud

 

 

Je suis Philippe SAGOT le coordonnateur administratif du COREVIH Ile de France Sud actuellement en télétravail depuis le début du confinement ; pas évident dans un appartement de 26 mètres carrés à deux, lorsque le partenaire est également en télétravail…

Heureusement on a la chance d’avoir 2 ordinateurs, seules les conférences téléphoniques peuvent poser problème. Ah oui ! j’oublié les voisins qui sont en travaux, pas cool également.

Au début du confinement je me suis focalisé sur le personnel du COREVIH (principalement des techniciens d’études cliniques) pour leur apporter un soutien dans l’information (2 conférences téléphoniques par semaine) et leur permettre rapidement d’être en télétravail, même ceux qui sont encore en présentiel dans les services.

Puis très rapidement je me suis préoccupé de l’information donnée aux acteurs de ma structure et aux patients vivant avec le VIH.

Notre COREVIH a également naturellement pris les devants dans la crise sanitaire et notre personnel est très impliqué dans la gestion de la crise due au COVID-19.

En contact constant avec ma présidente Dominique SALMON, mon Vice-Président Jérôme ANDRE et notre secrétaire Hélène MARIE, nous avons débuté fin mars une page de notre site Internet dédiée au COVID-19 pour donner un maximum d’informations à nos acteurs de la lutte contre le VIH et aux personnes vivant avec le VIH. La communication est passée puisque la page est régulièrement mise à jour et grâce aux relais sur nos réseaux sociaux nous avons fait face à de multiples questions auxquelles nous répondons dans les plus brefs délais.

Comme beaucoup, malgré que la continuité de service soit assurée, le contact humain me manque et j’ai hâte de retrouver les acteurs de la lutte contre le VIH et notre équipe au complet.

 

Philippe SAGOT
Coordonnateur administratif du COREVIH IDF Sud

Ma tribune, la santé mentale dans l’ombre de la santé somatique  » Ce soir, j’ai besoin de me livrer. J’ai troqué ma casquette de formatrice pour remettre celle d’infirmière en ces temps de mobilisation nationale.

C’est après une longue hésitation, une balance décisionnelle et un conseil familial que j’ai décidé de rejoindre les renforts Covid dans un établissement de santé mentale. ET OUI, pas de caméra devant l’hôpital, pas de petites douceurs pour réconforter les soignants et les patients, pas de matériel pour travailler sereinement. Pourtant les équipes doivent tous les jours prendre soin de la santé mentale de nos concitoyens.

Pas de visite de famille, plus de permissions, pas de possibilités d’achats de petits plus, pas de travail protégé, pas d’ateliers éducatifs, pas de médiation artistique, pas de contact extérieur en dehors du téléphone. La plupart des droits individuels sont remis en question.

Imaginez comment il est difficile d’éduquer des personnes persécutés, délirantes, avec des troubles psychiques au respect du confinement et de la distance sociale. Bravo à tous ces soignants qui m’apprennent tellement depuis 2 jours, qui font les 3/8 pour maintenir une continuité des soins.

 

 

Emmanuelle BORDES
Infirmière, formatrice à Alliance Educative
Ancienne coordinatrice en Education Thérapeutique du Patient au COREVIH IDF Sud

Nous sommes tous mobilisés pour faire front contre le Covid-19. Même si les personnels hospitaliers sont en 1er ligne, nous sommes tous concernés et je me joins aux appels du Gouvernement pour que chacun respecte au mieux  les mesures de confinement.

Médecins, infirmiers, aides-soignants traitons un nombre toujours croissant de malades. Nous avons modifié l’activité habituelle de nos services de maladies infectieuses qui tous dans le même élan se sont axés sur la problématique du Covid-19.

La mobilisation de tous est constante, et le CoreViH Île-de-France Sud reste opérationnel à la fois avec ses membres, mes collègues médecins, les Techniciens d’études Cliniques qui sont en ordre de marche au plus proche des patients ou encore en télétravail pour assurer une contribution dans le système national de suivi à domicile des patients, COVIDOM mis au point par les équipes de l’APHP. Des centaines de médecins et étudiants volontaires, assurent ce suivi remarquable qui fait de ce système de suivi un exemple d’outil qui permet de réduire le nombre de patients dans les hôpitaux.

Je vois au travers de mes astreintes et de l’action face au Covid-19 beaucoup de mobilisation de chacun et un élan professionnel unique qui permet d’être plus fort ensemble. Nos citoyens ont bien compris l’importance de « rester chez soi », et d’adopter les gestes barrières.

Les heures d’astreintes sont longues, les moyens insuffisants, mais nous commençons à Paris à voir le nombre de cas diminuer en réanimation et aux urgences. Notre détermination et notre courage nous permettront de sortir victorieux de cette période.

Nous commençons tôt et nous finissons tard mais hier j’ai réussi à partir à 20h de l’Hôtel-Dieu et lorsque j’ai entendu les applaudissements des citoyens aux fenêtres, je me suis dit que nos efforts sont reconnus et que même si le chemin est long, nous ne sommes pas seuls !

Je tenais à vous faire partager mon sentiment de médecin et de citoyenne face à cette guerre qui nous rend et nous rendra plus forts, merci à tous de votre engagement !

 

Pr Dominique Salmon
Présidente du COREVIH IDF sud

Je m’appelle Martine, mon travail depuis 1990, Technicienne d’Etudes Cliniques, postes créés en urgence devant l’épidémie de VIH.
Mon travail essentiellement, consiste à recueillir des données épidémiologiques pour mieux cerner l’évolution de certaines pathologies chroniques, comme le VIH ou encore le VHC, puisque très impliquée dans cette dernière infection virale ainsi que des données sur les patients enrôlés dans les essais cliniques.
Les centres de méthodologie des cohortes épidémiologiques et les essais de recherche concernant des nouvelles molécules, ou des stratégies différentes ont besoin de collecter des données afin de pouvoir faire une analyse précise. Et clairement mon travail est d’alimenter ces différentes bases de données.

Une jolie petite virée pour récupérer un PC gracieusement mis à ma disposition, merci Jérôme *_*
1ère sortie depuis le confinement, c’était très particulier sur l’autoroute, un gout de fin du monde….
Depuis le confinement, je suis en télétravail, nous avons accès aux différentes applications afin de continuer au mieux ce recueil et cette transmission de données, d’une part pour le VIH et le VHC, mais aussi apporter ma petite pierre à l’édifice de lutte contre le COVID-19, en saisissant dans les différents eCRF les renseignements demandés.
Le sympa du confinement, c’est que je suis avec mon fils, même si sa jumelle me manque…..
Et un petit fond musical, c’est toujours agréable, Stan Getz pour une ambiance soft, ou selon mon humeur , un bon vieux rock qui envoie du lourd comme les RHCP!!!!!!!

En liaison constante avec les responsables de mon service du CHU de Bicêtre, et mes responsables du COREVIH pour répondre à leur diverses demandes, mais aussi pour se booster mutuellement……
Et des échanges téléphoniques avec mes collègues du COREVIH……pros ou privés, des liens d’amitié avec certains…..
Hier, ma journée a été bercée par le ballet aérien et continu des hélicoptères, sans doute un pont aérien entre le CHU et ORLY, ou RUNGIS….
De la peine à trouver un mot pour définir cette ambiance….et ma pensée pour ces malades qui se battent et tous ces soignants qui sont sur le front……
Du coup un peu de cuisine, je me débrouille pas trop mal…

Vivement que nous sortions de tout çà, cela signifiera que nous aurons vaincu cette terrible pandémie, mais le prix à payer reste lourd….mais nous y arriverons tous ensemble.

Allez , un p’tit Bob Marley et je retourne à mon NADIS!!!!!

 

Mme Martine MÔLE
TEC/ARC
COREVIH Ile de France Sud / CHU BICÊTRE

Je m’appelle Laurent RICHIER, je suis Technicien d’Etudes Cliniques depuis le 1er Avril 1999, et je travaille actuellement pour le Service de Médecine Interne du CHIC de Créteil et le Service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CHIV de Villeneuve St Georges rattachés au COREVIH IDF Sud depuis 2 ans.

Actuellement je suis en présentiel sur mes sites, au tout début du confinement par défaut puisque je n’avais pas les moyens techniques et logistiques de me connecter à mon domicile puis volontairement au vue de la demande de mes services respectifs qui souhaitaient participer à la Cohorte French Covid-19. J’ai accepté car je me sens en sécurité sur mon lieu de travail avec un bureau isolé sur site, des masques et gel hydro-alcoolique à disposition, du fait aussi que je vis seul et je suis à moto pour me déplacer sur mes différents sites donc peu de contact avec des personnes extérieures de l’hôpital.

C’était important de m’impliquer dans cette pandémie car avec toute nouvelle pandémie, une course contre le temps est lancée et mon expérience auprès du VIH  m’a permis de mettre en place rapidement la cohorte French Covid-19 sur sites et de faire un retour rapide des données de qualités auprès des organismes de recherche car au cours de ma carrière dans la recherche sur le VIH j’ai appris qu’il était primordial de récupérer un maximum de données afin de mieux appréhender et combattre la maladie.

Concrètement, je participe à la mise en place et au bon déroulement de l’étude en préparant tous les documents nécessaires aux patients, infirmières et médecins et je joue le rôle d’interface avec le laboratoire du site pour le suivi des prélèvements et la récupération des données. Un gros travail de saisie s’ensuit sur un logiciel pas forcément très convivial et assez chronophage.

Les journées sont assez longues et au bout du compte lors de mon retour à mon domicile sur une route peu fréquentée, alors que je pense avoir fini avec le sujet du Covid-19, le fait de croiser fréquemment les sirènes des pompiers, SAMU et des policiers me ramènent tristement à la réalité quotidienne du terrain.

 

Laurent RICHIER
Technicien d’Etudes Cliniques Service de Médecine Interne du CHIC de Créteil
et le Service des Maladies Infectieuses et et Tropicales du CHIV de Villeneuve St Georges
rattachés au COREVIH IDF Sud 

Je m’appelle Carole LOUISIN, je suis Technicienne d’études Cliniques depuis le 1er mars 2016, et je travaille pour le Centre d’Infectiologie Necker Pasteur rattaché au COREVIH IDF Sud, avant cela j’étais secrétaire médicale dans le même service depuis 6 ans.

Actuellement je suis en télétravail depuis le début du confinement (17/03), la mise en place du télétravail pour ma part n’a pas été problématique, travaillant sur 2 sites parisiens, j’ai un accès a distance à mon ordinateur de Necker depuis presque une année. Le seul soucis a été de transférée ma ligne professionnelle sur ma ligne de domicile, mais c’est fait depuis une semaine maintenant.

Le plus difficile pour moi dans cette période de télétravail / confinement au final est de faire comprendre à mon compagnon, que même si je suis à la maison, je travaille .. Lui demander de ne pas être trop bruyant, de me laisser travailler tranquille dans le salon, ou l’exiler dans la chambre étaient mal vécu au départ, mais ça va mieux après plus de 15 jours de confinement.

J’ai l’impression que mes journées de télétravail sont tout de même plus remplies que celles que je fais au bureau, même si j’ai le confort/inconfort de la maison (ergonomie du poste de travail), que je gagne du temps en ne prenant pas les transports, j’ai hâte de reprendre une vie sociale et de revoir mes collègues.

Petit sentiment de culpabilité d’être en retrait à la maison pendant que d’autres sont sur le « front ».

Au début du confinement, j’étais très souvent au téléphone avec les patients, à laisser des messages, discuter avec eux de la mise en place des téléconsultations, c’était du travail plein temps, puis au fil de temps j’ai pu intégrer mes tâches journalières de mon métier de TEC comme si j’étais au bureau, même si parfois il y’a des limites (comme accès au dossier médical papier). Je suis en contact permanent avec les secrétaires médicales des deux sites et les médecins par mail ou téléphone.
Petite démotivation en cette 18ème journée de confinement .. Mais va falloir s’accrocher.

 

Carole LOUISIN
Technicienne d’Etudes Cliniques
COREVIH IDF Sud / Necker, Pasteur