Méthodes contraceptives
Méthodes modernes
Méthode | Description | Comment elle fonctionne | Efficacité pour prévenir les grossesses | Observations |
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Contraceptifs oraux et combinés (COC) ou «pilule» | La pilule contient deux hormones (un œstrogène et un progestatif). | Elle empêche la libération des ovocytes des ovaires (l’ovulation). | >99% moyennant une utilisation correcte et régulière
92% telle qu’elle est utilisée couramment | Elle réduit le risque de cancer de l’endomètre ou des ovaires. |
Pilule progestative ou «pilule minidosée» | Elle ne contient qu’un progestatif et pas d’œstrogène. | Elle épaissit la glaire cervicale, ce qui empêche les spermatozoïdes et l’ovule de se rencontrer, et elle empêche aussi l’ovulation. | 99% moyennant un usage correct et régulier
90-97% telle qu’elle est utilisée couramment | Peut être utilisée pendant l’allaitement; elle doit être prise au même moment chaque jour. |
Implants | De petits bâtonnets ou capsules souples qui sont placés sous la peau dans la partie supérieure du bras; ils contiennent uniquement un progestatif. | Elle épaissit la glaire cervicale, ce qui empêche les spermatozoïdes et l’ovule de se rencontrer, elle empêche aussi l’ovulation. | >99% | Un agent de santé doit insérer et retirer l’implant; il est efficace pendant 3 à 5 ans, selon le type d’implant; des saignements vaginaux irréguliers sont fréquents mais sans conséquence pour la santé. |
Contraceptifs injectables à progestatifs seuls | Une injection intramusculaire tous les 2 ou 3 mois, selon le produit. | Elle empêche la libération des ovocytes des ovaires (l’ovulation). | >99% moyennant un usage correct et régulier
97% telle qu’elle est utilisée couramment | Délai avant le retour de la fécondité (1 à 4 mois) après arrêt; saignements vaginaux irréguliers fréquents, mais sans conséquence pour la santé. |
Contraceptifs injectables mensuels ou contraceptifs injectables combinés | Administrés par injection intramusculaire mensuelle, ils contiennent un œstrogène et un progestatif | Ils épaississent la glaire cervicale, ce qui empêche les spermatozoïdes et l’ovule de se rencontrer et empêche l’ovulation. | >99% moyennant un usage correct et régulier
97% telle qu’elle est utilisée couramment | Des saignements vaginaux irréguliers sont fréquents, mais sans conséquence pour la santé |
Patch contraceptif combiné et anneau contraceptif combiné intravaginal | Deux hormones sont libérés en continu (un progestatif et un œstrogène) directement à travers la peau (patch) ou depuis l’anneau. | Elle empêche la libération des ovocytes des ovaires (l’ovulation). | Le patch et l’anneau sont des méthodes nouvelles et les recherches sur leur efficacité sont limitées. Les études d’efficacité révèlent que ces méthodes pourraient être plus efficaces que les COC, aussi bien en cas d’utilisation courante qu’en cas d’utilisation correcte et régulière. | Par rapport aux COC, le profil pharmacocinétique et d’innocuité du patch et de l’anneau présente des formulations hormonales semblables. |
Dispositif intra-utérin (DIU) (ou stérilet) au cuivre | Petite armature flexible en plastique, partiellement recouverte d’un fil ou de manchons en cuivre, qui est insérée dans l’utérus | Le composant en cuivre endommage les spermatozoïdes et empêche la rencontre avec l’ovule. | >99% | Des règles plus longues et plus abondantes au cours des premiers mois d’utilisation sont fréquentes mais sans conséquence pour la santé; il peut aussi être utilisé en tant que méthode contraceptive d’urgence. |
Dispositif intra-utérin (DIU) (ou stérilet) au lévonorgestrel | Une armature en plastique en forme de T insérée dans l’utérus qui libère régulièrement de petites quantités de lévonorgestrel chaque jour. | Épaissit la muqueuse cervicale pour bloquer la rencontre du spermatozoïde et l’ovule. | >99% | Avec le temps, cette méthode réduit la quantité de sang perdue lors des menstruations. Elle limite également les crampes menstruelles et les symptômes de l’endométriose. Elle entraîne une aménorrhée (absence de saignement menstruel) chez une partie des utilisatrices. |
Préservatifs masculins | Capuchon ou fourreau conçu pour recouvrir le pénis en érection de l’homme | Il forme un obstacle qui empêche le sperme de pénétrer dans le vagin | 98% moyennant un usage correct et régulier
85% telle qu’elle est utilisée couramment | Il protège aussi contre les infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH. |
Préservatifs féminins | Fourreau souple muni d’un anneau à chaque extrémité qui se place dans le vagin de la femme; il est constitué d’un film en plastique fin et transparent | Il forme un obstacle et empêche les spermatozoïdes et l’ovule de se rencontrer | 90% moyennant un usage correct et régulier
79% telle qu’elle est utilisée couramment | Il protège aussi contre les infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH |
Stérilisation masculine (vasectomie) | Contraception permanente qui consiste à obturer ou couper les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes des testicules jusqu’au pénis | Empêche les spermatozoïdes de se mêler au sperme qui sera éjaculé | 97-98% sans examen de sperme | 3 mois d’attente avant qu’elle ne soit efficace, c’est-à-dire tant que le sperme continue à contenir des spermatozoïdes; elle n’affecte pas la performance sexuelle masculine; il est indispensable que le choix de cette méthode soit volontaire et fait en toute connaissance de cause |
Stérilisation féminine (ligature des trompes) | Contraception permanente qui consiste à obturer ou couper les trompes de Fallope | Les ovules ne peuvent pas se déplacer et ne peuvent donc pas rencontrer les spermatozoïdes | >99% | Il est indispensable que le choix de cette méthode soit volontaire et fait en toute connaissance de cause |
Méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) | Méthode de contraception temporaire pour les mères qui n’ont pas encore eu leur retour de couches; la mère doit pratiquer l’allaitement exclusif, jour et nuit, et son bébé doit avoir moins de six mois. | Empêche la libération des ovules des ovaires (ovulation) | 99% moyennant un usage correct et régulier
98% telle qu’elle est utilisée couramment | Une méthode de planification familiale temporaire basée sur l’effet naturel de l’allaitement sur la fécondité |
Contraception d’urgence (lévonorgestrel 1,5 mg) | Pilule contenant uniquement un progestatif qui permet de prévenir la grossesse si elle est prise dans les 5 jours après des rapports sexuels non protégés. | Elle empêche l’ovulation | Si 100 femmes utilisaient une contraception d’urgence contenant uniquement un progestatif, une grossesse se produirait probablement. | Elle ne nuit pas à une grossesse existante |
Méthode des jours fixes ou MJF | Les femmes surveillent leurs périodes fertiles (habituellement des jours 8 à 19 de chaque cycle de 26 à 32 jours) à l’aide du collier «Cycle Beads» ou de tout autre outil. | Elle prévient les grossesses en évitant les relations sexuelles non protégées avec pénétration vaginale pendant la plupart des jours fertiles. | 95% en cas d’utilisation correcte et régulière.
88% dans la pratique courante (Arevalo et al., 2002). | Cette méthode peut être utilisée pour déterminer les jours fertiles aussi bien par les femmes qui souhaitent tomber enceintes que par celles qui souhaitent éviter une grossesse.
Une utilisation correcte et régulière exige la coopération du partenaire. |
Méthode de la température basale | La femme prend sa température à la même heure chaque matin avant de se lever, à la recherche d’une augmentation de 0,2 à 0,5 °C. | Elle prévient les grossesses en évitant les relations sexuelles non protégées avec pénétration vaginale pendant les jours fertiles. | 99% d’efficacité en cas d’utilisation correcte et régulière.
75% d’efficacité des méthodes basées sur la connaissance de la fécondité dans la pratique courante (Trussell, 2009). | Si la température basale a augmenté et est restée élevée pendant trois jours complets, l’ovulation a eu lieu et la période fertile est terminée. Les relations sexuelles peuvent reprendre au 4e jour, jusqu’aux menstruations suivantes. |
Méthode des deux jours | La femme surveille ses périodes fertiles en observant la présence de glaire cervicale (quelle que soit sa couleur ou sa consistance). | Elle prévient les grossesses en évitant les relations sexuelles non protégées avec pénétration vaginale pendant la plupart des jours fertiles. | 96% d’efficacité en cas d’utilisation correcte et régulière.
86% dans la pratique habituelle ou courante (Arevalo, 2004). | Cette méthode est difficile à utiliser si la femme présente une infection vaginale ou une autre affection modifiant la glaire cervicale. Les relations sexuelles non protégées peuvent reprendre après deux jours consécutifs sans sécrétions. |
Méthode sympto-thermique | La femme surveille ses périodes fertiles en observant l’évolution de sa glaire cervicale (texture claire), sa température (légère augmentation) et la consistance du col de l’utérus (ramollissement). | Elle prévient les grossesses en évitant les relations sexuelles non protégées avec pénétration vaginale pendant la plupart des jours fertiles. | 98% d’efficacité en cas d’utilisation correcte et régulière.
98% d’efficacité déclarée dans la pratique courante (Manhart et al., 2013). | Cette méthode doit être utilisée avec précaution après un avortement, autour de la ménarche ou de la ménopause, ainsi que dans les situations où la température peut augmenter. |
Méthodes traditionnelles
Méthode | Description | Comment elle fonctionne | Efficacité pour prévenir les grossesses | Observations |
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Méthode du calendrier ou méthode du rythme | La femme suit l’évolution de son cycle menstruel sur six mois, soustrait 18 de la durée de son cycle le plus court (estimation du premier jour fertile) et soustrait 11 de la durée de son cycle le plus long (estimation du dernier jour fertile). | Le couple prévient les grossesses en évitant les relations sexuelles non protégées avec pénétration vaginale entre le premier et le dernier des jours fertiles estimés, par l’abstinence ou en utilisant un préservatif. | 91 % d’efficacité en cas d’utilisation correcte et régulière. 75% dans la pratique courante | Cette méthode peut nécessiter des adaptations ou devoir être utilisée avec prudence lors de la consommation de médicaments (par exemple des anxiolytiques, des antidépresseurs, des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou certains antibiotiques) qui peuvent avoir des conséquences sur le moment de l’ovulation. |
Retrait (coït interrompu) | L’homme retire son pénis du vagin de sa partenaire et éjacule à l’extérieur du vagin, évitant que le sperme n’entre en contact avec les parties génitales extérieures de la femme. | Empêche le sperme de pénétrer dans le corps de la femme et donc la fécondation. | 96% moyennant un usage correct et régulier
73% dans la pratique courante (Trussell, 2009). | C’est l’une des méthodes les moins efficaces, car il est souvent difficile de déterminer le bon moment pour le retrait, ce qui entraîne un risque d’éjaculation à l’intérieur du vagin. |